Sombres pensées
Abriter la nuit, en mon âme évanouie
La faire mienne, en mon coeur alourdit
Revêtir sa couleur, sur ma chair aguérrie
Et offrir mes pleurs à la lune, mon amie
Astre du soir, ma fidéle compagnie
Veiller toujours tard, de mes joies endormies
Errer dans le noir, mes pensées assaillies
Aux sombres hasards, oh maudites insomnies
Etreindre à même, la dalle refroidie
Laisserai glisser, vers ces ombres infinies
Au sommeil éternel, en ultime répit
A jamais rebelle, à l'immuable accalmie
Anonyme